trimaran jaune route du rhum

Bateaux.com

Loïck Peyron et son "p'tit jaune" à l'assaut de la Route du Rhum 2018

En 2014, Loïck Peyron - que l'on ne présente plus - 54 ans remplace au pied levé Armel le Cléac'h blessé à la main sur le Maxi Solo Banque Populaire VII. Pour sa 7e participation, le Baulois s'offre enfin la victoire attendue et établit même un nouveau temps de référence de 7 j 15 h 8' 32" ! Il revient pour les 40 ans de la course, sur Happy, petit trimaran jaune, réplique quasi conforme du trimaran Olympus Photo, vainqueur de la première édition de la course.

La rencontre avec Happy

En 2014, Loïck Peyron doit s'élancer sur la Route du Rhum à l'ancienne. Il a choisi Happy, un petit trimaran jaune qu'il a trouvé en Angleterre, sistership d'Olympus-Photo, "petit jaune" à bord duquel Mike Birch remportait la première édition en 1978. C'est d'ailleurs ainsi que naquit la légende de la Route du Rhum. Alors qu'Olympus-Photo disparaissait dans l'Atlantique fin 1978, Walter Greene, propriétaire et constructeur en fabriquait un deuxième (celui de Loïck Peyron ) et un troisième, "toujours en bois moulé, sauf les flotteurs en polyester" explique le marin baulois.

Le marin entreprend un refit complet du bateau pour lui redonner son aspect d'origine – il est bleu, recouvert de panneaux et de hublots, dispose d'un enrouleur, de rails, son étrave est coupée… — au chantier Multiplast à Vannes. Après quatre mois de travail entre amis, il remet le bateau à l'eau à l'été 2014. "Je le baptise "Happy" parce qu'il est mignon, parce qu'il fait sourire."

Remplacement au pied levé d' Armel le Cléac'h

Alors qu'il part pour sa qualification pour la Route du Rhum – ce sera sa 7e participation en 2014 –, il reçoit alors un coup de fil de Ronan Lucas, manager du team Banque Populaire. Armel le Cléac'h est blessé à la main et ne peut pas prendre le départ de la course. "On a un problème... Et j'ai une proposition malhonnête à te faire."

Loïck Peyron à 54 ans et refuse. "J'ai dit non tout de suite. Je ne peux pas. Parce que j'ai 54 piges, parce que je suis embarqué dans une autre histoire avec Happy, parce qu'il y a la Coupe de l'America et que je suis sous contrat avec Artémis. Je ne peux pas parce que, physiquement, c'est du délire ce bateau." Avant d'ajouter "Cela fait 12 ans que je n'ai pas fait de multicoque en solitaire et en course, c'était d'ailleurs sur la Route du Rhum en 2002 quand "Fujifilm" est parti en sucette au large du cap Finisterre."

Finalement, après la validation d'Artemis, la validation des tests de navigation et sa qualification accomplie sur Happy – les trois conditions sine qua non – Loïck Peyron accepte de relever le défi .

En 2014, il s'aligne donc sur la ligne de départ à Saint-Malo à bord d'un trimaran géant de 31,50 mètres de long et de 22,50 mètres de large. Et par-dessus tout, il s'offre sa première victoire de la course (il a participé à toutes les éditions, excepté la première, pour laquelle il faisait partie du public) et décroche un nouveau temps de référence : 7 j 15 h 8' 32".

Un final en beauté

Il revient en 2018 pour les 40 ans de la course et sans doute pour sa dernière participation. " À un moment, il faut arrêter les bêtises non (rires) ? Je crois que c'est ma dernière gorgée. Finir le Rhum comme ça, c'est pas mal. Finir de la manière la plus lente qui soit (NDRL : il table sur 22 jours avec Happy) et en régate sur un bateau symbolique, ça boucle 40 années de course au large. J'étais au départ de la première, mais je ne l'ai pas faite, j'avais 18 ans et je suis sur la ligne de départ 40 ans plus tard, donc ça va."

Une solitaire à l'ancienne

C'est donc sur cette édition anniversaire que Loïck Peyron s'élancera véritablement à l'ancienne : sextant, sans réception de fichiers météo et sans enrouleur de voiles d'avant.

"Il s'agit du deuxième volet d'une histoire, le premier ayant été écrit lors de la Transat Anglaise , il y a deux ans. Ce Rhum, s'il n'aura rien d'une promenade de santé, sera évidemment un hommage à tous les pionniers, ces marins et ces architectes grâce à qui nous en sommes là maintenant ", détaille Loïck Peyron qui a, par le passé, déjà effectué quatre transats sans instruments modernes.

"J'avais envie de revivre mes premiers émois. Il y a 40 ans, je n'avais aucune expérience, ce qui m'a permis d'aller dans l'inconnu en étant inconscient. C'est d'ailleurs toute la différence avec aujourd'hui..."

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ROUTE DU RHUM 2022. Carte : Les bateaux à voir absolument dans le port de Saint-Malo

CARTE. Les 138 bateaux de la Route du Rhum 2022 sont amarrés au pied des remparts de Saint-Malo. Pour faciliter votre visite sur le village départ, voici un plan avec fonction GPS pour vous aider à vous diriger vers le voilier de votre choix. Nous vous avons également préparé une sélection des bateaux à ne pas rater.

La Route du Rhum 2022 s’annonce comme une édition record. Ultim, Imoca, Ocean Fifty, Class40, Rhum multi et Rhum mono, les six classes de voiliers sont regroupées pour la première dans les mêmes bassins, au pied de l’intra-Muros et du palais du Grand Large.

Avec 138 bateaux au départ dans les bassins du port de Saint-Malo , la flotte n’a jamais été aussi importante. Alors quels sont les bateaux à ne pas rater lors de votre visite au village départ ouvert du 25 octobre jusqu’au départ, le dimanche 6 novembre ? Voici notre sélection pour une visite réussie.

13 bateaux à ne pas rater au village départ de Saint-Malo

Pour faciliter votre balade au village départ de la Route du Rhum de Saint-Malo entre le 25 octobre et 6 novembre nous vous avons préparé une cartographie pour faciliter votre itinéraire le long des différents quais pour venir admirer les plus beaux bateaux amarrés au pied des remparts.

Sur la carte interactive ci-dessous, cliquez sur le voilier de votre choix. Les noms du bateau et de son skipper apparaîtront ainsi que l'outil itinéraire pour vous aider à vous y rendre (la petite flèche rouge).

En bas de l'article vous trouverez une carte interactive avec les 138 bateaux positionnés.

• L’Ultim SVR-Lazartigue de François Gabart

Le nec plus ultra de la voile de très haut niveau : le maxi-trimaran SVR-Lazartigue est conçu pour décoller plus facilement et maintenir une vitesse régulière en vol aux alentours de 40 nœuds dans des conditions optimales. Les flotteurs disposent d’immenses foils qui peuvent se relever en cas de vent faible et qui permettent un décollage dès 12 nœuds de vent.

François Gabart dispose sur "son avion de chasse" ultra-aérodynamique, de deux cockpits avant qui lui offrent une vue dégagée sur l’avant du bateau et sa voilure. Ce géant fait 32 mètres de long pour 23 mètres de large et pèse 15 tonnes. Il a été conçu pour être manœuvré seul ou en équipage.

Le bateau a fini 2e lors de la Transat Jacque-Vabre 2021 et détient le record de la Transméditerranéenne entre Marseille et Carthage en Tunisie.

• Le maxi-trimaran IDEC Sport de Francis Joyon : bateau vainqueur des trois dernières éditions de la Route du Rhum

IDEC Sport est l’ancien Groupama 3, puis Banque Populaire VII. La monture de Francis Joyon affiche un palmarès exceptionnel. Dans sa galerie des victoires il y a entre autres le Trophée Jules Verne 2010, 2012, 2017 et les trois dernières Route du Rhum : en 2010 avec Franck Cammas, en 2014 skippé par Loïck Peyron et l’édition 2018 avec Francis Joyon.

Cet ogre de titres mesure 31,5 mètres de long pour 22,5 mètres de large. Ce bateau a prouvé sa polyvalence et sa fiabilité par tous types de temps.

Le trimaran Flo de Philippe Poupon est l’ex Pierre 1er avec lequel Florence Arthaud avait remporté la Route du Rhum 1990

Il va y avoir du monde pour admirer le magnifique Flo, or et bleu en hommage à Florence Arthaud. Philippe Poupon était un ami de Florence Arthaud, il a souhaité faire revivre ce bateau mythique qui a permis à une femme de devenir une légende de la Route du Rhum.

Le trimaran Flo va émouvoir de nombreux passionnés de course au large.

• Happy, le bateau qui sourit, est le bateau jumeau de celui de Mike Birch qui gagne la première édition de la Route du Rhum en 1978

Ce petit bateau jaune est la reproduction, le sister-ship, du mythique trimaran jaune Olympus qui avait remporté avec 98 secondes d’avance la première Route du Rhum. En 1978, son skipper Mike Birch et son petit multicoque entrent dans l’histoire en devançant le géant monocoque de Michel Malinowski, démontrant la suprématie des multi sur les monocoques.

Happy est skippé par Laurent Etheimer. Lors de la Route du Rhum 2018, Loick Peyron avait fini 4e avec le petit jaune Happy, dans la catégorie Rhum multi.

• Le nouvel Initatives Cœur de Samantha Davies : rouge et arborant de géants cœurs blancs

Un Imoca tout neuf, construit à sa mesure, plus puissant, plus rapide. L e nouvel Initiatives Coeur va attirer les regards. Ce tout dernier fleuron de la classe peut aller jusqu’à 30 nœuds. Sa face avant est arrondi et plus large pour gagner en efficacité sur les mers dures. L’objectif est de faciliter le passage des vagues fortes sans perdre de vitesse.

Pour son retour à la compétition après son grave accident sur le dernier Vendée Globe, Sam Davies est prête physiquement et mentalement . Samantha Davies, c’est un mental incroyable au service d’un savoir-faire marin d’exception porté par ce projet Initiatives Cœur, un soutien aux enfants atteints de maladie cardiaques.

•  Le Cigare Rouge de Catherine Chabaud

Le Cigare Rouge, un voilier très étroit et peu toilé, un bateau, hors norme, conçu pour le skipper Jean-Luc Van Den Heede en 1991. Pour sa première apparition ce magnifique Imoca termine 2e du Vendée Globe 1992/1993 avec VDH. Et c’est sur ce voilier que Catherine Chabaud fut la première femme à boucler un Vendée Globe en 1997.

Pour la Route du Rhum 2022, Catherine Chabaud retrouve son Cigare Rouge et espère boucler cette transat. En 1998 son mât avait cassé à 600 milles de l’arrivée. Catherine Chabaud est, depuis 2019, députée européenne et prend un congé sabbatique le temps de la course.

• Le bateau en fibre de lin de Roland Jourdain

We Explore fait parti de la classe Multi Rhum. À l’œil nu, rien ne distingue ce multicoque des autres catamarans et pourtant c’est la première fois qu’un multicoque de cette taille -18,28m- intègre autant de biomatériaux.

Ce bateau présente une approche écoresponsable avec une vraie envie de performance. Son skipper, le fameux Roland Jourdain alias Bilou déjà vainqueur de deux Rhum en catégorie Imoca.

• La voile solaire du multi de Marc Guillemot

Le MG5 est un mélange de nouveautés et de recyclage de bateaux célèbres. Le bateau de Marc Guillemot présente une première mondiale, ce catamaran est équipé d’une voile solaire. Objectif : limiter l’usage du moteur pour recharger les batteries du matériel informatique du bateau. Ce bateau le MG5, toujours dans une recherche de réduire son impact environnemental, réutilise des pièces provenant d’ancien bateau. Son mât par exemple vient d’un ancien bateau de Jean Le Cam. Les safrans sont ceux du Maître Coq de Jérémie Beyou. Les pièces récupérées sur d’anciens bateaux d’amis de Marc Guillemot sont nombreuses et ont déjà fait bien plus de milles que le MG5 présent dans le port de Saint-Malo.

• L'impressionnant Charal 2 de Jérémie Beyou

Le bateau noir et rouge de Jérémie Beyou, Imoca dernière génération présent sur le Rhum, vise le doublé avec le prochain Vendée Globe. Forcément favori de l’édition Route du Rhum 2022. Cet Imoca rapide, agile, performant possède la carène la plus étroite de tous les Imoca pour optimiser sa puissance.

Ses foils dessinés en V sont plus discrets et moins imposants que sur Charal 1 afin de gagner en efficacité et être utilisés sur différents types de conditions.  Charal 2 a été pensé et dessiné autant pour la vitesse que pour brûler la rétine. Cet Imoca va attirer tous les regards.

• Le Pen Duick III d’Eric Tabarly sera au départ de la Route du Rhum 2022

Une occasion parfaite pour admirer la goélette noire qui a fait rêver des générations de marins et d’amoureux de course au large. Skippé par Arnaud Pennarun, ce bateau décrit comme “facile” en mer à la carène a une histoire hors du commun.

Le Pen Duick III a quasiment gagné toutes les courses en 1967 avec Eric Tabarly à la barre : La fameuse Sydney-Hobart, la Morgan cup, la Channel Race et la célèbre Fastnet Race .

• Le Class40 de Yoann Richomme

En attendant son prochain Imoca tout neuf pour le Vendée Globe, Yoann Richomme part au milieu de la catégorie la plus importante, celle des Class40. Le tenant du titre en Class40 tente le doublé. Pour l’édition 2022 de la Route du Rhum, Yoann Richomme partira sur un plan Lombard proche des spécificités de son prochain Imoca, sans foil ni quille pendulaire. Un petit Rhum comme mise en bouche avant le prochain Vendée Globe.

• Les P’tits Doudous, l’Ocean Fifty d’Armel Tripon

Le vainqueur de la Route du Rhum 2018 catégorie Ocean Fifty revient. Moins d’un an après son chavirage dans le golfe de Gascogne, Armel Tripon a installé un nouveau mât généreusement prêté par Sam Goodchild et  Aymeric Chappellier pour que le skipper soit au départ de la transat. Armel Tripon défendra les couleurs en hommage aux enfants opérés.

Les 138 bateaux du Rhum 2022 dans le même bassin

Afin de vous y retrouver entre la catégorie reine des Ultim  aux dimensions vertigineuses, celle des fameux Imoca qui s’affrontent également sur le Vendée Globe, et les autres catégories qui font la richesse de la Route du Rhum, voici notre cartographie avec le positionnement des 138 bateaux amarrés dans les bassins Vauban et Duguay-Trouin.

Cliquez sur le bateau de votre choix, l’itinéraire pour vous y conduire sera alors accessible comme sur un simple GPS, via la petite flèche rouge.

Pour aller plus loin

• Route du Rhum 2022
• Skippers Route du Rhum 2022
• Ille-et-Vilaine

• copier le lien https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/saint-malo/route-du-rhum-2022-carte-les-bateaux-a-voir-absolument-dans-le-port-de-saint-malo-2640092.html
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Route du Rhum, une légende malouine

Quand en 1978 le petit trimaran jaune « Olympus » de Mike Birch (12 mètres) souffla la victoire au monocoque Kriter V de Michel Malinovsky pour 98 secondes, la première édition de la « transat française » endossa en un instant les habits d’une épreuve mythique. La disparition tragique, quelques jours plus tôt, d’Alain Colas (dont le dernier message glaça ceux qui l’entendirent -«  Je suis dans l’oeil du cyclone, il n’y a plus de ciel, tout est amalgame, il n’y a que des montagnes d’eau autour de moi !”- ) participa à la naissance de ce mythe. Quarante quatre ans plus tard, au moment où débutaient les festivités de la 12 ème Route du Rhum, Mike Birch s’en est allé rejoindre Alain Colas au paradis des marins. La course transatlantique qui débute à 13 h 02 le 6 novembre n’en sera que plus chargée d’émotion.

Laurent Etheimer sur Happy, la réplique du trimaran de Mike Birch, lors de la parade des « Classe Rhum » le 29 octobre 2022 entre Saint Malo et Dinard.

La course entre Saint Malo et Pointe-à-Pitre sera également un hommage à Florence Arthaud, la regrettée navigatrice qui avait triomphé lors de la 4 ème édition. Son antique trimaran « Pierre 1 er « , qui a survécu à une attaque de pirates au Yemen, et que Philippe Poupon et sa femme ont rebaptisé « Flo », sera au départ, 32 ans après la traversée victorieuse de la « petite fiancée de l’Atlantique ». Et comme l’amitié ne meurt jamais, c’est bien Philippe Poupon, 68 ans, qui se lancera dans cette nouvelle traversée, 36 ans après sa propre victoire sur Fleury Michon VII.

« Flo », l’ancien « Pierre 1 er  » vainqueur en 1990, sera skippé par Philippe Poupon

Phillipe Poupon ne remportera pas une deuxième Route du Rhum. La victoire ne devrait pas échapper à un des 8 ultims (des trimarans de 32 mètres de long et 23 mètres de large), et en particulier à l’un des 3 grands favoris : Charles Caudrelier (Edmond de Rotschild), Armel Le Cléac’h (Banque Populaire XI) et François Gabart (SVR-Lazartigue). Si le trimaran de Caudrelier est le plus ancien (2017), c’est sans doute aussi le plus fiabilisé. Le « Banque Populaire » d’Armel Le Cléac’h est plus récent (2021), mais le navigateur a déjà parcouru plus de 40 000 milles à bord, soit onze fois la distance entre Saint Malo et Pointe-à-Pitre (3 510 milles sur l’orthodromie). Pour François Gabart enfin, la Route du Rhum a également pris la forme d’un défi juridique, suite à une interdiction de prendre le départ pour une supposée non conformité. Le tribunal judiciaire de Paris a finalement autorisé le bateau futuriste (lui aussi mis à l’eau en 2021) à concourir, pour le plus grand plaisir des spectateurs, ébahis par les caractéristiques quasi aéronautiques du navire.

« SVR-Lazartigue », un nouveau trimaran au potentiel considérable et encore imparfaitement connu.

Pour Gabart, la motivation est énorme : battu pour 7 minutes et 8 secondes par Francis Joyon en 2018, triompher enfin dans la catégorie reine (il a gagné en IMOCA en 2014) serait un immense aboutissement. Le « petit prince des océans » trouvera aussi sur sa route l’inoxydable Françis Joyon, skippant toujours sur son trimaran en or (vainqueur en 2010 sous les couleurs Groupama 3, en 2014 sous les couleurs Banque Populaire VII et en 2018 -déjà- sous les couleurs IDEC Sport). Ses autres adversaires seront Yves Le Blevec qui a hérité de son très performant ultim Macif de 2018 (et qui reste fidèle aux couleurs du groupe Actual) et enfin l’expérimenté Thomas Coville, sur Sodebo 3, un trimaran lui aussi « volant », mis à l’eau en 2019.

« Sodebo 3 » est une redoutable Formule 1 des mers aux mains du très expérimenté Thomas Coville.

Les ultims sont des Formule 1 des mers et leurs prix sont eux aussi stratosphériques. Le coût de conception et fabrication d’un ultim est compris entre 12 et 16 millions d’euros. Le prix d’un IMOCA (60 pieds) est deux fois plus faible (entre 5 et 8 millions d’euros). Quant aux Classe 40, leur prix relativement modique (entre 500 000 et 700 000 €) en explique le succès : 55 bateaux monocoques de 40 pieds (sur 138 navires au total) seront au départ de la Route du Rhum cette année. Et les sponsors se bousculent pour le naming des navires. La voile est en effet un des seuls sports où le sponsor donne son nom à la machine ou à l’équipe qui prend le départ. De plus, en ces temps de sobriété énergétique, associer sa marque à des bolides propulsés par le vent est extrêmement valorisant. Le succès populaire de la discipline ne se dément pas : entre 1,3 et 2 millions de spectateurs sont attendus sur les pontons de Saint Malo pendant les 12 jours précédant le départ.

Le Rhum Mono « Tradysion Gwadloup » de Willy Bissainte devant Saint Malo.

La Route du Rhum est organisée par une société privée de spectacle sportif, OC Sport, filiale du groupe de presse Télégramme. Outre le droit d’engagement des participants, la course est financée par le département de la Guadeloupe (7 millions d’euros), la ville de Saint Malo (2,2 millions d’euros), les recettes issues des droits commerciaux et produits dérivés, et enfin les recettes issues des lucratifs emplacements dans le « village » de la Route du Rhum. Dans ce village, les prestations proposées sont elles-mêmes obligatoirement fournies par des prestataires sous contrat avec OC Sport. Ainsi OC Sport maîtrise de bout en bout la chaîne de création de valeur, et donc de recettes engendrées par l’événement. Cette mainmise fait grincer à Saint Malo. Mais l’épée de Damoclès d’un départ donné à partir d’une autre cité (La Rochelle, par exemple) permet à l’organisateur de demeurer, apparemment, en position de force. Après presque un demi siècle de Route du Rhum entre Saint Malo et Pointe-à-Pitre, une menace d’une délocalisation du départ -au risque de rendre toute référence au palmarès caduque- serait elle crédible ? Pour une épreuve dont le prestige est intimement lié à une histoire riche en drames et émotions, une telle rupture pourrait tuer la poule aux œufs d’or. Le temps joue sans nul doute en faveur de la pluriséculaire cité corsaire…

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Route du Rhum - A multihull race open to everyone (or almost) and to sailing legends?

Brieuc Maisonneuve’s ORC50 out of the starting blocks in the Bay of Biscay – it’s going to be sporty… @ Brieuc Maisonneuve

Article published on 23/09/2022

By François Trégouët

published in n°186 nov. / dec.

The outrageousness of the 32-meter (100-foot) Ultim trimarans and the fierce competition expected between the eight Ocean Fiftys will certainly capture a large part of the public’s and international media’s attention. But here at Multihulls World, we’re more interested in the Rhum Multi class! Why would we prefer it? Because this category brings together multihulls that we know a little better... but also because the skippers involved are a mix of enlightened amateurs along with some who we can identify as the legends of ocean racing that we’ve always admired.

Create a notification for "Offshore racing"

We will keep you posted on new articles on this subject.

In the wake of Mike Birch, the first winner of the race in 1978 - and in a multihull!

On November 6, and for at least 15 days, we’ll be closely following these solo skippers and their two or three-hulled craft. So, let’s introduce them.

© Route du Rhum/Alexis Courcoux

The eclectic nature of the Rhum Multi class is in fact written into the race rules, as this category is designed to accommodate all multihulls under 64 feet in length. But among the sixteen sailors, as the organization’s rules demand, there will be races within the race, with three fairly distinct groups and two “out of class” boats. Kudos to the old-timers - they are our favorites here at of Multihulls World: there will be four “Golden Oldies” competing for Mike Birch’s legacy. Three of them are racing on Dick Newick or Walter Greene trimarans that are very similar to the very first winner of the Route du Rhum, the famous Olympus Photo. Built in the early 1980s, they’ve lost none of their elegance, and sailing aboard them is a lesson in naval architectural intelligence. Despite their modest size - from 37’8” (11.48 m) for Charlie Capelle’s Acapella to 42’4” (12.9 m) for Christophe Bogrand’s Aile Bleue - they aren’t afraid of heading offshore or of big seas. The former of these skippers is tackling his sixth Route du Rhum at the helm of his mythical yacht, a boat that has survived three shipwrecks! Laurent Etheimer will be at the helm of Happy (39’/11.89 m), a true sister-ship to Mike Birch’s Olympus , that Loïck Peyron led to fourth place in 2018. And then there is Pir2 , the foiler designed in 1983 by Sylvestre Langevin: this multihull should be being for sailed a second time by Etienne Hochede. “Should” because the man who received the perseverance award from Michel Desjoyeaux in 2018 could this year claim the same title even before starting his third Route du Rhum. Etienne capsized during the delivery trip between Guadeloupe, where he now lives, and Europe. Major repairs had to be carried out in deepest Cornwall, England. Getting “home” without worries will be the main objective of the Frenchman, who will have to reassure the many supporters he has picked up - including the Golden Oldies association, which has launched an online fundraiser to help him restore the trimaran and be at the start in Saint Malo. Then we’ve just got to “wait and see” whether he achieves a podium result perhaps. Etienne caused a bit of a surprise in the previous edition in 2018, placing third. 

Mike Birch, aboard Olympus Photo, won in the final stretch ahead of Michel Malinovski’s Kriter VIII. A 36-foot (11-meter) trimaran won by 98 seconds over a 69-foot (21 m) monohull. The year was 1978, and the legend of the Route du Rhum was born! - © Route du Rhum/AFP/Marcel Mochet Philippe Poupon waves to the crowd at the finish of the 1986 edition. - © Route du Rhum/AFP

We can’t close this chapter without mentioning Moxie , the famous Dick Newick design, winner of the 1980 Ostar: her young skipper, Thomas Lurton, aged just 25, could well be the one to rock the boat... provided he gets the green light to head for the startline, as he is currently stuck at top of the waiting list. 

A quartet worthy of the good old days of the Multi50s…

Four other multihulls will compete as in the good old days of the Multi50s, with the most recent 50- foot trimarans now gathered under the Ocean Fifty Class banner. For reasons of fleet uniformity, multihulls dating from prior to 2014 are registered in the Rhum Multi Class. There will also be only trimarans, built between 2003 for the most recent and 1987 for the oldest, Ille et Vilaine Cap vers l’inclusion , the local boat in the fleet, skippered by Fabrice Payen. Designed by British naval architect Nigel Irens, it was born as a 60-foot boat under the colors of Laiterie Mont Saint Michel of the late Olivier Moussy, and then shortened to become a 50-footer in 2006 by another sailor from Saint Malo, Victorien Erussard. The “youngest” of the “old” 50-footers is not yet 20 years old. It was actually launched in 2003 by a skipper that Multihulls World readers know well, Eric Bruneel, founder of the NEEL and LEEN trimarans. Bearing the name Trilogic at the time, Eric won the OSTAR transatlantic race in 2004, beating the event record in his category in the process!

Whether she gets such a good result or not, one thing is certain, her skipper David Ducosson will be entitled to a triumphant welcome in Guadeloupe since he is a native of Le Gosier, a town on the island. David is keen to arrive with his boat in good condition: he then plans to use his multihull professionally. He will also be hoping to do well in this, his second entry after having had to abandon in 2018. He is back in business with his family team, and he remains an unfailing supporter of the Guadeloupean association Dys de Coeur which helps children with “dys” disorders (such as dyslexia, dysorthographia, dyscalculia or dyspraxia). Erwan Thiboumery will also be at the helm of a boat whose plan was signed by the talented Nigel Irens, the former Dupon Duran 2 of Pascal Herold, now called Interaction. Finally, the Israeli Oren Nataf will be sailing the Pulsar 50 Rayon Vert . A true amateur, he is nevertheless an experienced skipper – we mustn’t underestimate a man who has trained hard under the guidance of Sydney Gavignet, the latter taking on the role of luxury coach so that the Tel Aviv native can learn as quickly as possible how to use this trimaran signed by Erick Lerouge to its full potential. The real time victory of this competitor in the Drheam Cup in July was a great learning curve.

David Ducosson aboard his Trilogik Dys de Coeur

The class for those who have got nothing to prove

Let’s move on to the members of “Ocean’s Six”, most of whom are very high-level skippers: we’d need to write an entire book to describe the combined achievements of Roland Jourdain, Marc Guillemot or Halvard Mabire - to name just three. All of them will be at the helm of catamarans, most of them standard. Even though the models are already performance oriented as standard, they have been boosted for the Route du Rhum. Four of them are 52 feet long and were built by Marsaudon Composites, as they are the TS5 and the ORC 50, the new name of this extremely fast Barreau-Neuman design. The architects, however, are not very reassured to see these skippers, although experienced, set off across the Atlantic single-handed in the fall. Christophe Barreau even has a very clear opinion about the participation of his designs (five out of the six registered!) “ I think that these boats are not made for the Route du Rhum at all. I think that single-handed cruising catamarans are out of place, even dangerous. Unfortunately, as we have seen recently, there is not much margin for safety when, in a race, you drive your boat hard, all the time at the limit, with the windward hull barely in the water. But these are relatively light boats, so in case of being over-canvassed in too much breeze, there is no warning. The starting point for these boats was not to make them racing multihulls, but catamarans that go fast, without effort and without being forced to be at the limit. The idea is not to go at 20 knots, which is very uncomfortable, but to go all the time at 12 knots, with much less load on the winches, especially by reducing sail early enough. ” However, the skills of Gwen Chapalain ( Guyader- Savéol ), Halvard Mabire ( GDD-Kraken ), Loïc Escoffier ( Lodigroup ) - yes, he is Kevin’s brother and Franck-Yves’ son - and Brieuc Maisonneuve ( 60000 Rebonds ) cannot be doubted. But when you’re single-handing across the Bay of Biscay and there’s a deep low-pressure system tracking across, you’ve got to know how to ease off the gas, keep your back to the wall and wait for it to blow through without taking any risks – so hotheads beware! “Sensible” sailing will in principle be the policy of Marc Guillemot. He showed us during our test (see page 86) how he intended to sleep with the mainsheet wrapped around his wrist, ready to flick out of the clam-cleat just below the winch, on which there will be only two turns to be sure he can release quickly in the event of big gusts or a squall. The man who experienced the great years of the Orma trimarans, at the helm of Biscuits La Trinitaine, knows all too well what “fickle” means, and his number one priority is to get his MG5 to the other side of the Atlantic. “ Afterwards, why not in first place? ” he says with a smile. Finally, because he doesn’t like to do anything like everyone else, Roland Jourdain, sometimes better known by the nickname Bilou given to him by his friends from the Vallée des Fous, Jean Le Cam and Michel Desjoyeaux, will be setting sail on a 60-foot boat signed by VPLP. Outremer Yachting built him a flax-based catamaran using their 5X molds. Why did he take on such a constructive challenge? Because Bilou is not only a great sailor but also a visionary, and within the mission company Kairos that he founded with his partner Sophie Vercelletto, he wants to be part of an eco-responsible transition in ocean racing that’s got him so excited.

So, who will win in the Rhum Multi class? Perhaps none of the talented sailors mentioned above. A certain Philippe Poupon, winner in 1986 and runner-up to Florence Arthaud four years later, is returning, this time at the helm of Arthaud’s trimaran. And he might just widen the gap between himself and his pursuers... The former 60-foot Orma trimaran will regain its photogenic golden color. It will no longer be called Pierre 1er but very soberly, Flo . This amazing adventure is of course for Philippe Poupon a tribute to his friend who died tragically in 2015 in a helicopter crash in Argentina. But it is also the basis for the biopic that the skipper’s partner, Géraldine Danon, is shooting. The suspense of the Rhum Multi class could therefore take a hit because even “ under two reefs and without getting up from his chair, he will finish ahead! ”, fears Marc Guillemot with a big smile. 

1/ The legend of the Route du Rhum is also the victory of Florence Arthaud in 1990... The cup she is raising has just been presented to her by the French overseas territories Minister, Louis Le Pensec. - © Route du Rhum/AFP/marcel Mochet 2/ © DR 3/ © DR

At the other end of the spectrum, a second unclassifiable boat will be racing with the primary goal of ensuring that the cavalcade reaches Pointe-à-Pitre. For his fourth participation, Gilles Buekenhout will be aboard the smallest trimaran in the race, a Fisher-Cabaret design measuring 40 feet (12.2 m) and built in New Caledonia in 2011. Her skipper had her delivered by cargo ship from the Pacific because he fell in love with this perfectly finished carbon jewel. This real “Orma 40” could give the 50-foot catamarans a hard time, even though Jess is a fickle beast, making her much less comfortable, and so very physically demanding over time. Love, passion, investment, dreams, these are words that go well together and upon which the 16 skippers in the Rhum Multi category will surely agree without reservation, even if their multihulls are far from being all the same. 

The Route du Rhum in figures

Year of the first edition: 1978 Frequency: every 4 years Number of miles: 3,543 miles from Saint-Malo, France to Pointe-à- Pitre, Guadeloupe Record for the first edition: 23 days and 7 hours for Mike Birch aboard the trimaran Olympus Photo Record to be beaten: 7 days and 14 hours for Francis Joyon aboard the trimaran Idec Sport in 2018 Average speed of the current record: 23.95 knots Average abandonment rate: 30% Longest time between the first and the last: 24 days in 2018 VPLP architects have designed all the winners since 1990 – the last 7 editions Number of participants in the 2022 edition: 138 Number of categories: 6 Start date: November 6

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• Route du Rhum , 
• Offshore Racing

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“A torrent of flames came out of my cabin” – dramatic mid-ocean rescues in the Route du Rhum

• Helen Fretter
• November 15, 2022

One skipper abandons ship after his IMOCA explodes into flames, another is rescued by a fellow competitor after capsizing, and a third has their trimaran shipwrecked on the Spanish shore - the latest incidents in the Route du Rhum 2022

It has been another intense 24 hours in the Route du Rhum 2022 , with two dramatic mid-ocean rescues, as well as multiple other abandonments as the 138-boat fleet continues to contend with punishing transatlantic conditions.

Most dramatic was Fabrice Amedeo’s mid-ocean rescue. Amedeo was forced to abandon his IMOCA 60 Nexans – Art et Fenêtres after it literally exploded into fire mid-ocean. He was rescued by a nearby freighter M/V Maersk Brida .

Amedeo, a former journalist turned ocean racer, gave an extraordinary description of the events leading up to his rescue:

“Sunday morning: everything is fine on board and I’m having a great race. The boat is flying hard in the squalls and the sea is heavy. Suddenly, I realise that my ballast has exploded on a wave and that I have several hundred litres of water in the boat. I stop to be safe and start to empty everything.

“At that moment, the batteries are immediately affected by the water and failed and I had a complete blackout on board. I have no more electricity: no more autopilot, no more computer, no more electronics. I decide, in consultation with my team, to proceed cautiously towards Cascais.

“Sunday afternoon: big smoke on board the boat. I use the extinguisher, I put on my TPS (survival suit). I alert the race direction who asks a competitor in IMOCA to divert to assist me if necessary. The smoke eventually stops. I decide to resume my passage to Cascais.

An image sent by Fabrice Amedeo shortly after radioing for help. Photo: Fabrice Amedeo / Nexans – Art et Fenêtres

“I meet James Harayda, the skipper of Gentoo who had come to the area to help me. I thank him and resume my passage. I completely dry the boat and prepare myself for a difficult passage…

“Again 2h30 of siesta then 7 hours on the helm. Shortly after 1230 pm more new smoke on board. Followed by an explosion. I grope my way back into the cabin and manage to retrieve my TPS. My Grab bag (survival bag) had remained in the cockpit. I’m going back to get my wedding ring. I hit the fire extinguisher but nothing happens. The smoke is not white like yesterday but yellow. The cockpit warps and yellows. Seawater spray sounds like the sound of water hitting a saucepan. I understand that I will have to evacuate. I warn my team of a possible evacuation.

“When I hang up, I am then at the back of the boat ready to trigger my survival: a torrent of flame comes out of the cabin and the coachroof. I am caught in the middle of the flames. I can’t even open my eyes. I manage to push the life raft into the water and jump.

“Normally the end that holds the liferaft to the boat is supposed to let go. It doesn’t let go. The boat, which… is still going forwards pushed by rough seas, pulls it and it fills with water. I manage to get on board without letting go… I say to myself “if you want to live you have a few seconds to find the knife and cut”. The IMOCA pulls me back towards it. The waves bring me dangerously close to it. I finally find the knife and cut. My raft is drifting downwind of the boat which is fully on fire. It takes 30 minutes to sink. I spoke to the boat and thanked it. We were going to go round the world together in two years time.

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Dismastings, a capsize and damage toll rises in Route du Rhum

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UPDATE: Route du Rhum 2022 start postponed. Is this the greatest ever offshore race?

The Route du Rhum 2022 single-handed transatlantic race start has been postponed until Wednesday 9 November. The decision was announced…

“Then you have to get organised. The satellite phone did not like the water in the raft and doesn’t work.

“I say to myself: ‘nobody knows that the boat has sunk and that you are in your raft, if you activate the beacon on the IMOCA that you were able to take with you and you trigger the one on the liferaft they will have the information’. That’s what I do. I can’t find a baler [sic] on board. A Tupperware box containing batteries will save me. I empty the raft. I begin the wait. I stand behind the raft so that it does not overturn.

“The sea is very, very big. I take stock of the equipment on board and prepare for what’s next. I gather the flares. I put the VHF around my neck. I spend three to four hours in this raft. I am surprisingly calm. The raft regularly fills with water from the lightly breaking waves. I understand all this but feel safe. I know, however, that nothing is over.

“Every 30 minutes, to preserve the batteries, I make a Mayday call on the VHF. I took the VHF on board thanks to Éric, my team manager, who had time to give me this advice just before I hung up. I keep the batteries of the raft for later.

“A few minutes later a voice answers me. A cargo ship which is 6 miles from my position arrives in the area. I’m reassured but don’t see how I’m going to board such a giant with this sea. I’m in constant contact on the VHF with the captain who can’t see me: the sea is big and the sun is on the water and I’m a tiny orange dot. He told me earlier: ‘You are alive because you told me: I am approximately 2 miles from your starboard side’.

Fabrice Amedeo in the water awaiting rescue

“I launch a distress flare. He sees me. He loses me. I hit a second one. He sees me and arrives in the area. He tries a first approach which fails. It is very impressive to be in my inflatable raft a few metres from this steel giant. He apologises on the VHF and leaves for an approach. As it passes, the wake builds, the raft fills with loads of water. He repositions himself upwind of me, a few metres away, it’s crazy, and drifts towards me. This building calms the sea a little and sucks me in. The raft rubs against the hull from front to back. If that doesn’t work it will very quickly become complicated. The crew threw ropes at me that I couldn’t recover at all at first.

“Eventually I retrieve one near the bow of the ship. Everything is played out down to the wire. There is the thickness of that line between success and failure, survival and drama. The crew pulls me to a gangway that has been dropped. With the waves I sometimes go up to the level of the top of the steps then go down 5 metres below. This is one last test. If the liferaft goes under the stairs it will be pierced and I will be thrown into the water. I approach. A first time: I don’t feel it’s right. A second wave, I go up and hop. I jump on the stairs which I reach, then find myself in the arms of a man wearing a helmet. I climb on deck.

“I am welcomed by about 20 crew members. It’s crazy right now. They take me in their arms, congratulate me.

“Once I am on board the freighter, the fear and adrenaline surge. My legs are shaking. It’s crazy, this animal capacity that humans have to manage a survival situation. Then it hits home. Death did not want me today or rather life did not want me to leave it. I’m devastated but the happiest of men because tonight my wife and daughters aren’t going to bed crying.

“This adventure in no way alters my passion for my job and for the ocean. I would like to thank my team, the race management of the Route du Rhum – Destination Guadeloupe , the rescue teams, who worked to ensure that this rescue operation took place in the best possible conditions.

“I also think of my partners. I thank them for their trust. I will bounce back. We will bounce back.”

Maisonneuve’s Marsaudon catamaran, CMA île de France – 60000.

Route du Rhum rescue for Brieuc Maisonneuve

The previous day Jean-Pierre Dick had rescued fellow competitor Brieuc Maisonneuve after Maisonneuve’s Marsaudon catamaran ( CMA île de France – 60000 ) capsized.

Dick, a former IMOCA skipper who was racing his Verdier-designed one-off in the Rhum Mono class, diverted course and was able to recover Maisonneuve from the hull of his upturned catamaran.

Maisonneuve’s team is now focussing on a salvage effort. The upturned multihull is halfway between La Coruña and the Azores, around 400 miles from the Spanish port.

Adrien Hardy, offshore racer who specialises in these types of rescue operations, is already working in the area on the recovery of the capsized Ocean Fifty trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP. Skipper Thibaut Vauchel-Camus was rescued on Sunday by the rescue boat Merida.

A shot from onboard one of the dismasted Class 40s

Shipwrecked and rescued

A third skipper was rescued this morning (Tuesday 15th November) while their trimaran beached. Erwan Thibouméry had been heading for La Coruña (Spain) after suffering a series of problems with both sails and engine on his Nigel Irens-designed 50ft trimaran, Interaction, which he was sailing in the Multi Rhum class.

At 0444hrs today Thibouméry reported that he had lost manoeuvrability of the trimaran and was in difficulty off the coast of Spain. The skipper was lifted off by helicopter, while his boat drifted onto a beach in Ferreira.

So far 21 skippers have been forced to retire: 13 Class 40s, 4 IMOCAs, 2 Rhum Multi entrants and 2 in the Ocean Fifty class. They include Australian Rupert Henry overnight, whose Class40 has suffered structural damage to a forward bulkhead, and, fellow Class 40 sailor François Jambou whose A l’Aveugle – Trim Control dismasted, and Matthieu Perraut who had a collision with an underwater object, damaging the keel fairing, port rudder and caused major delamination of crash box area in the bottom of the hull.

Charles Caudrelier currently leas the Ultime class on Maxi Edmond de Rothschild. Photo: Eloi Stichelbaut / PolaRYSE / Gitana

Route du Rhum cliffhanger

Impressively, the Ultimes have suffered fewer problems with foil damage following collisions in this race.

Aboard SVR-Lazartigue , Francois Gabart had a technical issue with a board control line, but was able to repair it. “I broke the line that lifts and lowers the port foil. I slowed down for two or three hours to repair that. I hesitated but with the team we said there was still a lot of starboard tack before the finish, but I lost quite a few miles after being pleased about my position to leeward of Charles.”

“The pace is quite intense. Since the start, we’ve had upwind tacking, the first front with lots of sail changes, then upwind on the other tack, then some reaching, a second front in the Azores and some more reaching, and now we’re downwind. But that’s what you can expect in the Route du Rhum.”

He and race leader Charles Caudrelier on Maxi Edmond de Rothschild are now less than 500 miles from the finish in Guadaloupe, and expected to arrive early tomorrow morning (Wednesday 16 November).

Caudrelier currently has an 80-mile lead over Gabart, but the notoriously light and fickle winds around the island of Guadaloupe could see that advantage dissipate in the final moments.

“It’s not over before Guadeloupe! Concentration and rest are on the agenda for the day,” he commented this morning. “I don’t have enough of a lead to relax completely.

“What worries me is the bit around Guadeloupe. I’m afraid that François will ‘do a Joyon’, that he will take revenge for the last time!”, added Caudrelier, recalling how Joyon slipped past Gabart to take the win in light winds during the last night of the 2018 Route du Rhum race.

“I will get there at the wrong time, at the beginning of the night in local time. At this time of the day, the winds are not yet coming down off the land. Everything is in place to create a cliffhanger of a finish just like you like on land, but one you hate at sea as a racer”.

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Charlie CAPELLE & ACAPELLA

Le duo de légende 

Charlie est fier de son Stradivarius comme l'était Mike de son Olympus

C'est la construction de la série des cinq A'CAPELLA dans le chantier de Walter Grenne aux USA qui a réuni Mike Birch et Charlie Capelle autour d'une même aventure commune, il y a plus de 30 ans...

A l'heure ou Mike Birch remportait la première "Route du Rhum" en 1978, Charlie Capelle faisait ses armes dans le Maine chez  Grenne Marine .

C'est grâce à la persévérance, l'endurance et la passion de Charlie pour son « Petit Trimaran Jaune » qu'ACAPELLA renaît toujours de ses cendres, tel le phoenix et pour le plus grand bonheur des passionnés de l'histoire de la course au large et du patrimoine maritime.

t é l é c h a r g e z   p h o t o s    e t   d o c u m e n t s   e n   H a u t e   D é f i n i t i  o n

Route du Rhum - Destination Guadeloupe 2022 22ème édition

Aux couleurs de  La Chaine de l'Espoir , Acapella skippé par Charlie Capelle a pris la 9ème place de la catégorie Rhum Multi  en réalisant une traversée en 21 jours 7 heures 56 minutes 24 secondes . Le duo a également battu le record du tour de l'île et remporte le Trophée Ornet de sa catégorie !

  ¢  Jean-Yves Derrien

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Naval architecture agency since 1982

Our history

Marc Lombard started his activity as a naval architect in October 1981. After studying at the University of Southampton in the yacht design section, in October 1982, he started his own business as a naval architect. The design office was first specialized in multihull and monohull racing sailboats, and gradually diversified by designing for the mass production boat industry, for the super yacht field and more recently for the motor yacht field.

“Paradoxically, we started with sailboats and we still love sailboats, but we have diversified. Naval architecture, is ultimately the oldest profession in the world. You have to imagine that Neanderthal man had to build boats to cross rivers. Today, whether fishing, trade, the cruise, everything interests me. I am not sectarian. I like to learn new things and invest in new areas.”

1982. Création de l'agence

Sailing passionate crewed in his Parisian youth, Marc Lombard se forme à l' architecture navale at the Southampton Institute of Technology, from which he graduated in 1981. He sails in convoy with Mike Birch in 1978, après que ce dernier ait gagné la Route du Rhum sur son petit trimaran jaune dessiné par l'architecte américain Walter Greene . He offered him an end-of-study internship at his shipyard in the USA., where Marc Lombard will work in particular with Halvard Mabire and Jean-François De Prémorel. An incredible bargain and experience who will forge their know-how. Marc Lombard decides as soon as october 1982 , à l'âge de 23 years, to create his cabinet d'architecture navale à La Rochelle to design offshore racing boats.

1983-1991. Promising beginnings

Plan d'enfer , hydrofoil trimaran 12 m, then Grundig , catamaran of 13.50 m, et Lejaby Rasurel 2 , catamaran of 60 feet will be his first creations . Marc Lombard also draws Ker Cadelac , trimaran foiler 70 feet ultra light very innovative pour l'époque , who obtains many victories with its retractable foils . Impressed by the speed of Ker Cadelac during the tour of Europe in 85, Phillipe Jeantot entrusts the drawing of his 60 feet Crédit Agricole 2 for the first Vendée Globe to Marc Lombard, what will be his first IMOCA . Thereafter, Philippe Jeantot presents his boatyard to him, Jeantot Marine, now Privilège Marine . C'est le début d'une longue collaboration avec 13 models et évolutions développés avec l'agence during more than 30 years .

1992-2002. Le développement de l'entreprise

Eric Livet, puis Lucien Wolher intègrent l'entreprise de Marc Lombard . 1992 est l'année de la rencontre avec le chantier YES , aujourd'hui RM Yachts . With this project begins a long collaboration : 13 models. L'agence est fière de pouvoir encore sauvegarder ce procédé de epoxy plywood construction . In 1997, Catherine Chabaud entrusts us with the study of her IMOCA " The Penguin " ( Whirlpool ). His career will be exceptional : 7 Vendée Globe and Round-Alone, more than 20 deckchairs, the absolute record for the number of miles for an IMOCA ! This boat will inspire Jean Le Cam and Roland Jourdain, who will command his Sill with which he will make excellent results. In 2000, People's Bank 2 will be the 1is ORMA modern dessiné par l'agence pour Lalou Roucayrol , followed by People's Bank 3 which will be equipped with first curved and retractable foils .

2003-2012. The beginning of long collaborations

In 2003, launch of Figaro Beneteau 2 which is a real success. 98 copies were produced, grâce à quoi l'agence a pu intégrer le chantier Jeanneau and sign his first successes in mass-market series . First with the Sun Odyssey 35 (+1200 boats built), then with the Beneteau Group pour lequel l'implication s'étend : the new models Sun Odyssey et Oceanis , et aujourd'hui de nouvelles gammes moteurs multicoques . In between 2003 et 2008, l'agence étoffe ses compétences avec l'intégration de 3 new employees . Henry-Paul Schipman designs and constructs his prototype Mini 6.50 (3th in the Mini-Transat 2009). Paul Cougnaud develops the structure division, et Lionel Huetz fortifie l'expertise de l'agence en hydrodynamique . In 2007, l'agence démarre une collaboration avec le chantier Nautitech Catamarans , with which 5 modèles seront développés jusqu'à aujourd'hui .

2013-2018. The diversification of projects

From 2014, Nantes shipyard Black Pepper Yachts entrusts us with the design of 4 of its monohulls, THE Codes , neo-industrial style. Cette année marque aussi les débuts de l'agence dans les Maxi Yachts , especially with the Long Island , sailboats and motorboats built in Concarneau by the shipyard JFA . C'est en 2017 que l'agence conçoit son first cruising trimaran , the NEEL 47 . The collaboration with NEEL Trimarans perdure encore aujourd'hui à travers le développement de la gamme voiliers du chantier rochelais . Race side, l'expérience acquise depuis des années en Mini 6.50 is rewarded in 2015 by one victoire on the queen race (Frederic Denis on the 800). The prototype development continue with the 945 et 950, designed to be equipped with foils . In 2018 l'agence signe sa première victory in the Route du Rhum in Class 40 , with a Lift v1 led by Yoann Richomme.

2019- aujourd'hui . Nouvelle ère pour l'agence

After the success of Lift v1, Aurélien Ducroz and his sponsor Crosscall turn to Marc Lombard Yacht Design Group to design their new boat : the Lift v2 . This sailboat will experience rapid success and will be built in 9 copies, à l'aide de nos partenaires V1D2 , GL Composite, Gepeto and Lalou Multi. Yoann Richomme won the Route du Rhum for the second time on this boat in 2022. In 2019, l'agence approche le chantier Marsaudon Composite for which she is designing a high-performance catamaran, flagship of the yard : l' ORC 57 . During this period, l'agence continue son développement et intègre 5 new employees. In April 2022, Marc Lombard retires and hands over his company to his 10 employees, qui s'associent en SCOP (Production Cooperative Society).

Imbued with the know-how of its founder Marc Lombard, our team is now composed of 10 associated with various profiles (architects, engineers, modelers, designers ). It is this mix of skills that allows us to work transversally on all of our projects.

“We like projects to pass through everyone's hands. Everyone brings their own idea to the projects.”

Our 40 years of experience and our multidisciplinarity push us to design ever more innovative projects, to meet the challenges of tomorrow, both in the world of racing and in that of yachting.

Henry-Paul SCHIPMAN

Paul cougnaud, lucien wolher, lionel huetz, maria-sol massera, nicolas lavauzelle, manon loquin.

naval architect Design and drafts

Léo CHEVANCE

naval engineer Race and hulls

Tanguy TURPIN

naval architect Composite et structure

Marie-Laurence SIMON

Portraits © Caroline Pierre Photographer

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